Dakan signifie Destinée.
Ce film de fiction est une histoire d’amour. Elle se passe de nos jours dans une grande ville africaine.
Manga et Sory sont deux garçons âgés de vingt ans. Ils s’aiment comme il arrive rarement de s’aimer.
Face à cette situation, les deux familles se trouvent confrontées à leurs responsabilités et à leurs principes de parents intègres. Mais il y a aussi les cancans, les commérages d’une société régulée par les tabous et les interdits les plus divers. Le choix entre l’amour filial et la confrontation avec cette société constitue le dénouement dramatique de cette histoire.
Les familles craignent l’affrontement avec leur milieu. Les jeunes gens sont plongés dans la solitude, le désarroi et le déchirement de leur amour.
Devant l’incompréhension, Manga et Sory, bien qu’éperdûment amoureux l’un de l’autre, tentent désespérément d’être conformes aux normes qu’a établies la société dans laquelle ils vivent.
La séparation s’impose, douloureuse, mais ils se séparent.
Ils se séparent et se lient chacun à une femme.
Mais: “Chassez le naturel, il revient au galop…”
Dakan est une histoire d’amour entre deux garçons.
A travers ce film, je veux essayer de montrer qu’au-delà des différences des hommes il y a des principes universels comme l’amour. Homo ou pas!
Qui oserait s’amuser avec le cul de l’autre si ce n’est par amour!
Tout le monde parle d’amour… veut être aimé.
Beaucoup d’hommes, malgré leur soif d’amour, condamnent d’autres hommes qui s’aiment, qui expriment leurs sentiments comme ils le désirent.
J’ai l’impression que l’homme oublie le sentiment légitime, primitif qui lui est propre, l’amour, dès que son “moi” n’est pas en cause car les sociétés dans lesquelles nous vivons sont impitoyables. Et ce sont elles qui décident de ce que nous devons être. C’est pourquoi elles font un problème de l’homosexualité en oubliant qu’il est question d’amour.
A travers ce film, j’ai essayé de montrer ces contradictions et de voir à qui elles profitent. Dire aussi que l’amour reste éternel en dépit des difficultés que la société impose aux amoureux.
C’est pour moi une façon de rendre hommage à ceux qui s’aiment et expriment leur amour comme ils le sentent.
C’est tellement bon d’aimer et d’être aimé!
Mohamed Camara
Distribution
Manga : Aboubacar Toure
Sory : Mamady
Oumou : Cécile Bois
Fanta : Koumba Diakite
Safi : Kadé Seck
Bakary : Mohamed Camara
Technique
scénario et réalisation : Mohamed Camara
production : Pascal Lahmani
directeur photo : Gilberto Azevedo
ingénieur du son : Christine Charpail
scripte : Isabel Ribis
régisseur : Jérôme Rafalowicz
mixage : Dominique Hennequin
montage : Dos Santos
musique : Elhadj Sory et Kandia Kouyate
Ensemble Symphonique Traditionnel National
un film produit par René Féret
avec la participation du Ministère de la Coopération, du Ministère de la Culture, du CNC, le soutien de l'Agence de la Francophonie (ACCT) et du Fas , La Sept Cinéma.
Photos
Presse
Le Monde, Jean-François Rauger : “Parmi les oeuvres représentant l’Afrique cette année, l’une des plus originales du Festival.” (lire)