Dates : PROGRAMME : Le jeu au cinéma se distingue nettement du jeu au théâtre. Au cinéma, l’acteur doit contenir des émotions, des pensées, sans les transformer en signes de jeu. Le spectateur, fasciné par le mystère de l’incarnation du personnage, s’amusera à deviner l’état intérieur de l’acteur sans que celui-ci lui « explique » ce qu’il ressent. Plus le jeu sera spécifique et appartiendra en propre à l’acteur plus son interprétation apparaîtra originale. Pas de jeu personnel et étonnant au cinéma sans une implication du capital émotionnel de l'acteur dans la production de son jeu. Il faut donc apprendre à l'acteur à ne pas mettre au placard ce capital quand il arrive sur le plateau. Il s'agit d'une technique pour ne pas s'auto-déposséder, sinon le jeu devient mécanique, il obéit à des clichés et perd sa personnalité et sa saveur. Il s'agira dans ce stage de comprendre comment arriver, armé, dans l'exercice d'interprétation sous la caméra.
L'acteur prend conscience de lui-même et à "voir" ce qui lui échappe et qui constitue sa personnalité profonde. Dans le même temps, chaque acteur va tenter de "piéger" le groupe en lui racontant une séquence soi-disant vécue mais qu'il aura inventée. Il aura su enrichir cette séquence de détails précis et originaux qui lui donneront la couleur de l'authenticité. Cette première semaine sera ponctuée d'exercices simples et rapides devant la caméra. Deuxième et troisième semaine Il s'agit de tourner, donc de produire des jeux devant la caméra. L'acteur sera impliqué dans des séquences et des jeux dont il connaît les tenants. Il devra ainsi retrouver et utiliser les racines émotionnelles du vécu qui est en lui pour alimenter son jeu. Du coup, des émotions originales viendront teinter son jeu d'une personnalisation inégalable, d'une couleur qui lui sera propre et aucun cliché ne viendra s'imposer dans des automatismes propres à une absence de précision. |