Une ferme isolée dans la campagne dont l’exploitation n’est plus rentable avec ses quinze hectares de terre et ses bâtiments privés de leur substance vitale.
Dans cette ferme, une famille en métayage: Henriette Saulnier, la mère, Coco son fils, Colette, Gilberte, ses deux filles et Rodolphe un ouvrier agricole qui est là comme une survivance du passé.
Plus loin, au village, Louis Guillon, le propriétaire de la ferme, vieux garçon vivant avec sa mère et amoureux de Yolande, une femme plus jeune que lui, tenant le bistrot du village. Autour de Louis, deux jeunes hommes: Pépette et Riri, qu’il rémunère chichement pour des travaux divers.
Un beau jour Yolande va mourir, assassinée par une main inconnue.
Devant ce meurtre quasi mythique le “qu’est-ce qui a pu tuer?” l’a emporté sur le “qui est-ce qui a pu tuer?”.
Qu’est-ce qui a pu tuer Yolande et qui pourrait tout aussi bien tuer Colette, Coco, Henriette, Rodolphe, Louis ou Pépette?
Et il ne m’a pas semblé injuste de pointer un doigt vers un monde fermé, anachronique, où la parole est rare, souvent détournée et banale afin de mieux cacher une violence latente qui n’explose jamais.
Un monde qui part à la dérive, perdu dans notre temps, un monde qui n’est peut-être même plus à vendre, un monde où la misère a pris le pouvoir, un monde qu’il n’est pas si facile, malgré tout, à quitter.
Distribution
André Marcon : Coco
Claude Bouchery : Louis Guillon
Martine Kalayan : Colette
Claudine Mavros : Henriette
Michel Amphoux : Rodolphe
Suzy Rambaud : Yolande
Gérard Chaillou : Pépette
Pierre Ascaride : Riri
Ariane Ascaride : Gilberte
Technique
Scénario et dialogues : Christian Drillaud
Réalisation : Christian Drillaud
Image : Edouardo Serra
Ingénieur du son : Francis Bonfanti
Décor : Alain Chambon
Montage : Marie-Hélène Quinton
1er assistant : Claude Gaignaire
Photos
Presse
Le Matin, Marie-Elisabeth Rouchy : “Les paysans tels qu’ils sont” (lire)