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La Communion solennelle

1977 - Un film de René Féret / Durée : 1h45 / Format : 35 mm - 1.85 / Son : Dolby SR / Visa : n°46299
La communion solennelle - affiche

Un repas de communion solennelle est le prétexte pour basculer dans la mémoire collective d’une famille dont les descendants se réunissent aujourd’hui. Les 60 acteurs du film nous font revivre les péripéties des ancêtres de ces personnages. Les rencontres amoureuses, les guerres, les séparations, les trahisons, les drames, les situations cocasses, les retrouvailles, tous les moments caractéristiques nous sont contés dans le désordre du souvenir, ponctués par une chanson-ballade qu’interprète Serge Reggiani. Les invités de la communion se séparent à la fin du film mais nous connaissons leurs origines: leur mémoire s’est reconstituée devant nos yeux comme un puzzle.

L’ambition du projet ne m’échappait pas. 50 acteurs, plusieurs périodes historiques. Je savais que j’allais en être le producteur car j’avais compris déjà le peu de certitude commerciale que j’inspirais aux producteurs. C’est pour cela que j’ai accepté de produire “Moi, Pierre Rivière…” de René Allio juste avant la Communion. J’avais besoin de cette expérience. Je ne l’ai pas regretté.

Pour l’écriture du scénario, j’avais retrouvé mes oncles, tantes, cousins éloignés, mineurs ou cultivateurs, commerçants. Je les rencontrai souvent pour la première fois car l’histoire de ma famille, traversée par le drame de la perte de l’aîné de mes parents à l’âge de 4 ans, avait rendu les rapports difficiles, complexes, changeants. Notre cellule familiale était plutôt repliée sur elle-même dans le travail de mes parents et les péripéties de la famille. Seule la valise bourrée de photos de ma mère attestait de tous nos collatéraux. Et ma mère qui racontait si bien les anecdotes anciennes nous avait donné à mon frère et moi toute une culture de la famille mais nous n’en connaissions pas les membres. Le tournage les a fait revivre. Le film est riche d’une famille que je n’ai jamais connue.

Marcel Dalio, Philippe Léotard, Christian Drillaud, Ariane Ascaride, Nathalie Baye dans un petit rôle, Paul Descombes, Roland Amstutz, le petit Rozen, moi-même qui interprète le rôle de mon père, des amateurs encore, un tournage à Beuvry à deux pas de mon village natal.

C’était la première fois qu’un petit film sans vedettes se retrouvait dans la Compétition de la sélection officielle à Cannes. A cette occasion, j’avais affrété un car pour y emmener tous les acteurs du film, petits et grands rôles. Le soir de la présentation, le car s’est arrêté devant l’entrée de l’ancien palais du festival, entre deux limousines de vedettes, et les cinquante acteurs du film sont descendus pour assister à la projection.

René Féret

Bande annonce

Distribution

Jean-Pierre Agazar
Marcel Dalio
Patrick Fierry
Philippe Léotard
Paul Descombes
Monique Chaumette
Claude Bouchery
Myriam Boyer
Isabelle Caillard
Christian Drillaud
Véronique Silver
René Féret
Yves Reynaud
Monique Melinand
André Marcon
Andrée Tainsy

Technique

Producteur délégué : René Féret et Michèle Plàa
Scénario et dialogues : René Féret
Réalisation : René Féret
Assistants réalisateurs : Jean-Patrick Lebel, Claude Gaignaire
Directeur photo : Jean-François Robin
Son : Francis Bonfanti, Antoine Bonfanti
Décors et costumes : Hilton Mc Connico
Régisseur général : Bernard Bouix
Montage : Vincent Pinel
Musique : Sergio Ortega

Production Films Arquebuse - France 3 - SFP - INA

Photos

Presse

France Soir, Claude Chabrol : “Voilà réunis, pour notre plus grand jubilation, une conception brechtienne, une structure musicale et une expression renoirienne.” (lire)
Le Monde, Jean de Baroncelli : “L’authenticité est, à coup sûr, la qualité première de ce film.” (lire)

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